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GRILLONS par Cynthia Atkins

Durant tous ces jours et toutes ces années, la seule chose
J'ai appris, c'est qu'un poème a besoin d'un moteur.
Pas un présentateur avec des cheveux de piste de ski, mais coloré
chandails de vieilles tantes mortes, pénombre de grains de poussière,
Kleenex froissé, aux bords effilochés de potins. Un poème
parle de tout ce qui se passe entre-temps,
pendant que vous aérez les oreillers, conduisez un covoiturage.
Tout ce que tu as manqué en regardant droit vers ce que l'avenir
sait qu'il ne vous le dira pas. Il y a un cadran radio
nous pouvons aller nous écouter tous respirer ensemble,
frottant notre gouffre d'âmes dans un dîner toute la nuit.
Un poème a besoin de magie, une cloche, un marteau, un bruit à l'intérieur
un bruit. Jamais deux fois la même chose. Seul le pathétique
qui vient au-dessus d'une foule, le bruit de la nuit
écoute le jour. Écoutez les glyphes
les branches font une nuit éclairée par la lune. Il offre
pas d'excuses pour les mauvaises coupes de cheveux, ça va hurler
avec tous vos chiens errants, dans les allées de mégots.
Un poème a besoin d'un moteur, qui ne doit pas être endormi comme un art et un artisanat,
la colle faite avec de l'eau et de la farine. Non, il faut les roues
tourner dans la boue, là où quelqu'un s'embrasse
pour la première fois. Il a besoin d'un verre de vin piétiné
à un mariage, même s'il se termine par un divorce.

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